« Nous avons voulu donner une vision audacieuse et partagée au service d’un bien commun, d’une propriété collective que sont les données agricoles », explique Claude Cochonneau, président de l’APCA, le 26 février à Paris, à l’occasion du lancement de la phase opérationnelle de la plateforme d’échange Api-Agro. Après douze mois d’expérimentation, un manifeste est publié « Pour l’avenir alimentaire de l’Europe et la souveraineté des données agricoles ». Car l’objectif est bien là : sécuriser et maîtriser la data pour gagner, et surtout garder, la valeur ajoutée. Ce n’est pas tant la propriété, que l’accès et l’utilisation des données qui se révèlent stratégiques dans un contexte de concurrence mondiale. « D’autres acteurs privés sont plus en avance que nous ! », continue le président des Chambres d’agriculture. Le président de l’Acta, Sébastien Windsor appuie l’importance de cette démarche, en déclarant que « l’enjeu numérique est plus fort que la possession du sol ».
La french tech en appui
Pour atteindre cet objectif de souveraineté, Api-Agro s’entoure de deux entreprises françaises. Outscale, la filiale de Dassault Systems dédiée au cloud, garantira la confiance dans les échanges et la souveraineté des données. Dawex, une place de marché qui monétise les données, assurera la sécurisation des transactions. « L’économie de la donnée n’est pas réservée aux géants du numérique », déclare Laurent Lafaye, co-fondateur de Dawex. Une nouvelle version de la plateforme est attendue pour début avril.