Colza, bien positionner son intervention contre la grosse altise
Syngenta - Jeudi 9 septembre
Lorsque la lutte agronomique ne suffit pas à faire face aux populations de grosses altises, et que le seuil d’intervention est dépassé, une protection insecticide foliaire permet de préserver le rendement de la parcelle de colza. L’application se raisonne selon le stade biologique du ravageur, larve ou adulte, mais aussi la région.
Adulte ou larve, la grosse altise fait des ravages dans les champs de colza. Les adultes perforent les jeunes feuilles et les cotylédons, tandis que les larves, plus destructrices, minent les tiges et affaiblissent les pétioles. La reprise de la végétation et la montée en graine du colza sont stoppées net.
Les adultes sont nuisibles avant 4 feuilles
Pour limiter les dégâts des adultes, dont les vols s’effectuent à partir du 20-30 septembre selon les régions, une solution consiste à anticiper la date de semis. L’objectif : que le colza atteigne le stade 4 feuilles avant l’arrivée des adultes, soit avant fin septembre. Malgré cela, si les vols sont importants et que huit pieds sur dix sont touchés par des morsures, le seuil de déclenchement est atteint. L’application d’un insecticide foliaire permet de préserver le rendement.
Privilégier la lutte contre les larves
Lorsque les dégâts des larves sont visibles, il est déjà trop tard. C’est pourquoi la surveillance des vols d’adultes, des pontes et des larves reste la clef pour protéger la culture. « Vigoureux, le colza peut supporter jusqu’à cinq larves de grosse altise par pied, explique Aline Zaborowski, chef de produit gamme insecticide chez Syngenta. Si la plante a déjà subi des stress, le seuil critique se situe à 2 ou 3 individus par pied. Pour contrôler les larves qui sortent de manière échelonnée, l’application foliaire doit privilégier une pyréthrinoïde haut de gamme afin d’avoir un contrôle efficace et persistant dans le temps.»
Vigilance aux résistances
La protection insecticide se raisonne aussi selon la localisation géographique de la parcelle. Dans certaines régions, les grosses altises expriment une forte résistance aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes : c’est le cas par exemple de la façade Est de la France, avec l’Aube, la Côte d’Or ou l’Yonne. Dans ces départements, l’utilisation d’un produit issu d’une autre famille chimique, comme les organophosphorés, est recommandé.
Les différents outils de surveillance
Le suivi des adultes de grosse altise en septembre permet d’estimer le risque de ponte. Pour évaluer l’intensité des vols, des pièges jaunes doivent être posés dans la parcelle. Dans le cas des larves, seule l’ouverture de la plante permet de connaître rapidement l’état de l’infestation. Sinon, moyennant quelques jours, la méthode Berlèse apporte une quantification plus précise du nombre d’individus par plante.
Pour mieux se prémunir contre les ravageurs aériens à l’automne, retrouvez notre guide dédié en cliquant ici.
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