« Ne pas opposer, ne pas remplacer, mais compléter et améliorer les usages » Hubert Dunant, Axéréal
Send-Up - Vendredi 30 septembre 2022
Responsable de la transition et de l’innovation pour la coopérative Axéréal, Hubert Dunant voit dans la digitalisation une véritable valeur ajoutée pour renforcer l’expertise humaine. Après une phase pilote menée cet été, un premier lot de la plateforme de services de la coopérative sera déployé cet automne. Hubert Dunant nous livre ses clefs de succès pour ce projet d’envergure.
Livrer un maximum de services via le digital ne signifie pas non plus contraindre l’adhérent. « Nous n’opposons pas, nous ne remplaçons pas mais nous complétons et renforçons les usages, éclaire Hubert Dunant. Si un agriculteur veut passer par son technicien pour vendre, il peut le faire. Le respect de son choix reste primordial. Nous sommes à son service et nous devons lui apporter un maximum de facilité dans son quotidien. » Le déploiement du digital sert aussi à séduire une nouvelle génération d’agriculteurs. Pour réussir cette transformation, Axéréal s’est appuyé sur la plateforme Send-Up. « Nous avons étudié les différents acteurs du marché et avons sélectionné Send-Up car ils possèdent une très forte connaissance du monde agricole, avec une technologie robuste, des choix pertinents et une simplicité de mise en œuvre. », continue-t-il.
Apporter de la valeur à l'expertise humaine
Une fonctionnalité en particulier a été bénéfique pour accompagner l’adhésion des techniciens de la coopérative : la réversibilité. « Sur la plateforme, les techniciens ont le même parcours de visite que l’adhérent, explique le directeur. Ils peuvent ainsi faire les démarches à leur place et, surtout, ils vivent la même expérience digitale que l’agriculteur, ce qui renforce notre proximité ! » Apporter de la valeur ajoutée aux relations et expertises humaines, tel est le devoir du digital pour Axéréal.
Trois clefs de succès
Pour mener à bien un tel projet d’envergure, Hubert Dunant s’appuie sur trois clefs de succès. La première concerne le Test and Learn. « Nous avons commencé sur un petit périmètre, puis nous avons avancé, progressivement, afin de prendre de l’avance par rapport aux autres, de ne pas rester attentistes, raconte-t-il. Ce n’est pas un sujet intuitif donc il faut se lancer pour obtenir les réponses à toutes les questions que l’on se pose ! » Ensuite, le travail sur le parcours utilisateur (UX Design), permet de sécuriser la phase de développement de l’outil. « Nous avons travaillé avec les utilisateurs finaux, que sont les techniciens et les agriculteurs, ce qui nous a permis de nous projeter sur un produit fini : nous savions quel devait être le résultat final, en terme d’ergonomie notamment », ajoute-t-il avant de conclure : « Et enfin, le succès d’un tel projet repose sur le fait de nommer un chef de produit et non pas un chef de projet. Le premier pensera aux usages, afin de rendre un maximum de services aux utilisateurs, tandis que le second s’assurera d’un projet terminé et livré à temps. »