En plein déploiement des États généraux de l'alimentation s'est tenue la huitième conférence européenne des coopératives agricoles, le 19 septembre à Paris. Avec pour thème central : les stratégies de filières. « Avant de savoir comment partager la valeur, il faut la créer, au travers de cahiers des charges par exemple, et la capter, donc la faire payer plus chère », estime Baptiste Bannier, directeur et expert agribusinness chez PWC, coorganisateur de l'évènement.
Plusieurs témoignages de représentants de coopératives ont montré l'importance d'une approche commune entre producteurs, transformateurs et grande distribution pour créer cette valeur. À l'image de l'engagement de la coopérative de Boisseaux dans l'approvisionnement de blé de force pour les contrats McDonald's. « 90 % de notre production de blé se fait sous cahier des charges », souligne Patrick Durant, directeur de la coopérative de Boisseaux, dont la collecte atteint 50 000 tonnes.
Autre exemple, celui de la coopérative de Rougeline dans la production de tomates bio, sans pesticides, de pleine terre ou sous serre pour Carrefour. Si la première vague d'échanges de la conférence a tourné autour de la production, le deuxième temps était davantage axé sur les consommateurs et leurs pratiques alimentaires. « Je plaide pour que, dès le plus jeune âge, il y ait une éducation à l'alimentation », défend Guillaume Garot, ancien ministre en charge de l'agro-alimentaire président du Conseil national de l'alimentation.
Photo : Baptiste Bannier, directeur et expert agribusinness chez PWC
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